Eric FROMAIN - La droite de Gilles GASCON n'est pas la mienne
Eric FROMAIN - Le retour !
En date du 09 Mars 2018, l’ex-adjoint aux Finances et éphémère premier adjoint de Gilles Gascon (LR) décidait de quitter Les Républicains au motif que la Droite de Gilles GASCON n’était pas la sienne. Profitant de la déflagration qu’allait engendrer une telle nouvelle, Éric FROMAIN en profite pour évoquer son hypothétique retour en politique aux côtés de Catherine LAVAL, elle aussi, Ex-première adjointe de Gilles GASCON. Dans les colonnes du journal Le Progrès, Éric FROMAIN ne veut pas (ou ne peut plus) cautionner « la dérive droitière de Laurent Wauquiez ». En revanche, il reste admiratif du travail réalisé par le premier ministre Edouard Philippe, 1er ministre d'Emmanuel Macron.
La droite de Gilles GASCON (Pro Wauquiez) n’est pas celle d’Éric FROMAIN. Décryptage :
Dans le cadre de la campagne pour la présidence du parti Les Républicains et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez prônait une « droite décomplexée ». Dans ses meetings comme auprès des journalistes, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes multipliait les déclarations fortes et polémiques, s'en prenant tour à tour aux élites, à l'Europe, à l'immigration, au multiculturalisme ou encore à l'école. Des propos similaires à ceux du Front national, dénonçaient les adversaires de Wauquiez, quand Marine Le Pen, elle, y voyait une forme d'hommage aux idées de son parti.
Les idées et les mots de Laurent Wauquiez sont-ils vraiment les mêmes que ceux de la formation d'extrême droite ? Il y a indéniablement des expressions, et surtout des obsessions communes : « l'islamisation" de certains quartiers », « zones de non-droit », les « racines chrétiennes de l'Europe », la stigmatisation des « élites déconnectées », « l'Europe passoire », la « bien-pensance » qui imposerait des « tabous ». Cependant, c'était aussi déjà le discours du Nicolas Sarkozy de 2016.
Mais Laurent Wauquiez va jusqu'à utiliser des expressions dont les sources sont profondément ancrées dans le corpus contre-révolutionnaire et dans la plus pure tradition d'extrême droite, comme la notion de « patrie charnelle », une expression employée autrefois par Jean-Marie Le Pen, et aujourd'hui sur tous les sites « identitaires ». Autant que des expressions et des mots, c'est la manière de se construire un « ethos » ou une image de soi comme « outsider » près du « peuple », des « vrais gens », des petites gens, de la ruralité, qui me semble emblématique du moment populiste que nous vivons. Gilles GASCON s’inscrit complètement dans cette ligne politique (voir tract de campagne 2015) mais son manque incontestable de courage fait qu’il ne s’assume pas en tant que tel. Dans tous les cas, les expressions et les idées de Laurent Wauquiez et Gilles GASCON sont ancrées dans les traditions du Front National et c’est ce que semble vouloir rejeter en bloc Éric FROMAIN.
Quelques souvenirs :
Laurent Wauquiez a eu beau marteler que « le temps des écuries est révolu », il n’en reste pas moins que le parti « Les Républicains » est devenu un mouvement politique sans âme et fragmenté. Affabulateur sans conteste mais conscient d’être devenu la cible de ténors du parti qu’il dirige, Laurent Wauquiez (LR) a opéré une purge d’une brutalité inédite à tous les niveaux ; un moyen pour lui de garantir sa survie politique. Le seul rassemblement que Wauquiez réussit à faire est le rassemblement de tous ceux qui pensent comme lui. C’est aussi le mode opératoire et simpliste de Gilles GASCON, celui d’un autocrate qui peine depuis avril 2014 à affirmer son autorité. D’ailleurs les San Priods l’ont surnommé Benny – Oui- Oui pour son aisance à abuser de l’argent public à des fins électoralistes, quand il ne distribue pas des postes aux enchères pour acheter le silence des uns ou des autres.
Parlons un peu des postes :
Lors de la campagne des municipales 2014, une dizaine de sympathisants et le directeur de campagne avaient décidé de quitter l’équipe de Gilles GASCON pour des désaccords profonds sur la ligne politique. En plus de cette divergence, l’instabilité de la personnalité de Gilles GASCON, son inconstance, son manque de courage et sa propension à penser qu’en manipulant ses proches collaborateurs, il serait plus facile pour lui d’agir à sa guise. Mais c’était sans compter que ces mêmes personnes ont su faire preuve de discernement et d’intégrité.
Pour se justifier vis-à-vis de la presse locale de cette hémorragie, Gilles GASCON avait choisi de salir ses anciens collègues en les diffamant et en faisant croire à qui voulait l’entendre que ces personnes étaient assoiffées de poste d’adjoint ou de conseiller. Pour la majorité d’entre eux, il s’agissait d’ingénieurs, de cadres, de retraités de la fonction publique (directeur d’établissement scolaire), etc..., autant dire que ces personnes n’avaient besoin d’un poste à la mairie (environ 1200 euros d’indemnités pour un poste d’adjoint) pour vivre. D’autres ont préféré rester et avaient obtenu le poste qu’ils souhaitaient. Pour autant cela n’a pas empêché Eric FROMAIN et Catherine LAVAL de démissionner de leurs fonctions pour des raisons qui leur appartiennent. En conclusion, le problème vient bien de Gilles GASCON et surtout de sa façon d’appréhender les problématiques territoriales compte tenu de son manque de compétences.
Cela étant, compte tenu de ce qui s’est produit à l’échelle nationale avec l’élection du Président Emmanuel MACRON, Éric FROMAIN, à l’instar d’autres élus issus de la droite libérale, aurait évolué. Selon ses propos, des alliances entre Libéraux (AGIR) et Sociaux-Démocrates (En Marche) seraient possibles dans les grandes villes, les régions, voire les métropoles, d’où son intérêt pour la candidature éventuelle de Catherine LAVAL motivée par des ambitions personnelles et politiques, autant dire que cette nouvelle a dû retentir comme un coup de tonnerre au-dessus de la tête de Gilles GASCON.
Aujourd’hui, Éric FROMAIN a fait le choix de rejoindre les Constructifs en attendant que Catherine LAVAL prenne la décision de monter une liste pour la conquête de la municipalité en 2020. Le moment viendra où chacun d’entre eux devra s’expliquer devant les électeurs de ce parcours pour le moins déroutant, des décisions prises durant leur court mandat et de ce qui les différenciera des politiques conduites jusqu’à présent par Gilles GASCON.
To be continued…
Article du Progrès :
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