Marche blanche pour les estropiés du 11 Juin 2017 (LR – PS – FN – FI)
Législatives 2017
Marche blanche pour les estropiés du 11 Juin 2017 (LR – PS – FN – FI)
Assemblée Nationale
Au lendemain du Dimanche 11 Juin 2017, les partis politiques traditionnels se sont se réveillés avec une « gueule de bois » historique. Le 18 Juin au soir, le peuple prononcera sa sentence finale ; les professionnels de la politique politicienne, les glandeurs, les radicalisés du système, les donneurs de leçons se verront tous infliger le coup de grâce. Quelques candidats encore dans le circuit car en ballotage défavorable, risquent de faire leurs adieux le 18 Juin à 20h00. À ce jour, les politiciens n’en reviennent toujours pas d’avoir été balayés par des citoyens issus de la société civile tous membres de « La République en Marche ». Si certains s’emploient activement à leur reprocher une inexpérience en politique, alors peut-être ont-ils des qualités que leurs détracteurs n’ont pas à savoir l’honnêteté et le sens des responsabilités.
Les résultats de ce premier tour ont été marqués par une abstention record. Ils promettent une déferlante de députés de La République En Marche sur l’Assemblée nationale (415 à 455 sièges de députés). Les autres partis ne récoltent que des miettes ou à défaut, les poussières.
Mais il ne faut pas détourner les yeux de ce phénomène si prévisible ! Il y a dans les résultats de ce premier tour des législatives une foule d’incertitudes qui ne concernent pas seulement la gauche. Elles expriment une crise muette, puisque traduite par une absence, mais qui ne peut pas être ignorée. Ce dimanche 11 juin, dans une élection majeure, les abstentionnistes étaient plus nombreux que les votants. C’est une première, elle est sinistre et le pouvoir serait fou de l'ignorer. La désertion des électeurs exprime un décalage alarmant entre les institutions et ce qu’en perçoivent les Français.
Face à ce méga-renouvellement annoncé de l’Assemblée, tous les autres partis traditionnels de la république ont perdu : carnage pour la droite LR-UDI, débâcle pour le Parti Socialiste contraint d’annoncer peu de temps après les résultats un plan social pour ses salariés. Avec 11 % des suffrages, le PS garderait moins de 30 députés et encore avec l’appui du PRG. Il est à noter que les ex-frondeurs passent tous à la trappe. Aujourd’hui, l’équipe socialiste est considérablement handicapée !
La droite créditée de 21,56 % obtiendrait à peine une centaine de députés, soit deux fois moins que sous la précédente mandature. Le Tsunami LREM aura tout balayé sur son passage.
Malgré le rouleau compresseur LREM, la droite sera néanmoins demain la principale force d’opposition, alors que le parti socialiste s’écroule et que le Front National fait un score décevant ; une maigre consolation pour une droite qui avait cru la victoire à portée de mains, persuadée qu’après une présidentielle « confisquée par les affaires de Fillon », son électorat prendrait sa revanche aux législatives.
La claque est de taille pour LR et l’UDI qui risquent de voir le nombre de leurs élus fondre de moitié. Même si au niveau national les LR font un score supérieur à celui de Fillon, ils payent clairement la campagne catastrophique de la présidentielle puisqu’une partie de leurs électeurs est restée chez elle.
Henri Guaino, sévèrement battu dans la 2ème circonscription de Paris a dénoncé par ailleurs les électeurs « à vomir » dans sa circonscription. D'ailleurs, la virulence de ses propos en témoigne : « Entre les bobos d'un côté qui sont dans l'entre-soi de leur égoïsme. Et puis il y a cette espèce de bourgeoisie traditionnelle de droite, qui va à la messe, envoie ses enfants au catéchisme et puis après vote pour un type qui pendant trente ans s’est arrangé à tricher par tous les moyens »
Concernant le FN et FI (France Insoumise), les électeurs ont fait savoir qu’ils ne voulaient plus d’opposition au gouvernement. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, par les propos qu’ils ont tenus et les comportements qu’ils ont eus, se sont mis une balle dans chaque pied ; résultat des courses, leurs électeurs se sont détournés du scrutin.
Seule la présidente du FN a des chances d’être élue même si elle paye encore sa prestation calamiteuse lors du débat d’entre les deux tours.
Sauf surprise monumentale, les législatives entérineront dimanche la rénovation et la recomposition politique du pays. Le gouvernement pourra s’appuyer sur une majorité extra-large. Mais cette prouesse obligera le président et son gouvernement à plus de clarté, plus de pédagogie, plus de résultats. Rien ne lui sera épargné et encore moins pardonné.
L’Homme providentiel est un mythe qui existe depuis de très nombreuses années et les français ont intérêt à le comprendre très rapidement. En effet, l’histoire de France regorge d’exemples d’Hommes ayant usés de différents stratagèmes afin de passer comme héros de la nation et homme de la situation en période de crise profonde. C’est la raison pour laquelle nous pouvons nous questionner sur l’existence de ces figures providentielles mais aussi sur les méthodes qu’elles emploient pour se faire accepter comme telles aux yeux du peuple ? A titre d’exemple, Nicolas Sarkozy a tenté de récréer ce mythe à partir de divers moyens de communication dont le « storytelling » qui a joué un rôle très important dans ses campagnes électorales 2007-2012 et 2012-2017. Cela étant, faut-il se réjouir de tout ce chamboulement dans vie politique de notre pays ? Si 80 % des français ont souhaité ce changement, alors Le Président de la République, son gouvernement et sa majorité sont condamnés à réussir. Et nous lui souhaitons tous car il en va de l’avenir de la France et de ses enfants !
Si le président tout-puissant, grisé comme ses prédécesseurs par les commodités du pouvoir personnel, ne mesure pas l’urgence d’une réforme institutionnelle, il en paiera les conséquences, comme Hollande et Sarkozy, en plus expéditif peut-être. Il serait d’autant plus lourdement dégagé que sa majorité est un agrégat de plusieurs courants politiques. Mais le plus surprenant est de constater qu’un parti qui dispose de moins de 20% des inscrits peut obtenir 80 % des sièges à l’Assemblée nationale (Pareto). Est-ce une bonne chose pour notre démocratie ? Les groupes d’oppositions auront-ils suffisamment d’espace pour exister et s’exprimer librement ? Les députés pourront-ils exposer leur point de vue sans pour autant être qualifiés de frondeurs ? Sauront-ils concilier besoins de leur circonscription avec les priorités du pays ? Espérons que les plus mauvais exemples de l’histoire de France ne se répéteront pas !
Depuis Mai 2014, soit un peu plus de 3 ans, notre association Thémis Est Lyonnais, assure une vigilance particulière à l’égard des engagements pris par les élus. Nous nous efforçons de vous tenir informer des décisions prises par le maire, qu’elles soient électoralistes ou qu’elles impactent votre quotidien à court, moyen ou long terme. C’est par l’intérêt que tout un chacun porte à la société dans laquelle il vit, aux décisions prises par celles et ceux qui nous administrent, que nous citoyens pouvons comprendre, analyser, nous forger une opinion sur quel que sujet que ce soit et rester décisionnaire des choix qui définiront notre avenir. A contrario, il existera toujours des individus influençables, crédules qui préféreront se réfugier derrière les manipulations médiatiques.
Dans le cadre des élections législatives, nous avons souhaité interroger nos députés sortants pour d’une part, établir un bilan de leurs activités à l’assemblée nationale et d’autre part, mesurer les retombées de leur travail sur leur circonscription (Yves BLEIN député de la 14ème circonscription du Rhône et Philippe MEUNIER, député de la 13ème). Dans un souci d’équité, nous avons créé un espace libre sur notre site pour que vous puissiez vous renseigner sur l’activité de chaque candidat.
Cet entretien a été sollicité par courrier recommandé. Télécharger ici
Député sortant Yves Blein - LERM
Yves BLEIN a répondu présent à notre sollicitation. Quant à Philippe MEUNIER, candidat sortant en danger selon le Progrès du 12 juin 2017, celui-ci n’a pas daigné répondre. Sa réaction était prévisible et nous n’en attendions pas moins de sa part.
En effet, il est de notoriété publique que Philippe MEUNIER maitrise les effets d’annonce, les gesticulations médiatiques, les promesses jamais tenues. Son engagement ne vaut que pour la cour de ses fidèles serviteurs. C’est d’ailleurs une des raisons qui a motivé et poussé Daniel VALERO à candidater aux élections législatives sur la 13ème circonscription. Philippe MEUNIER fait partie de ceux qui disent ce qu’ils font, mais qui ne font pas ce qu’ils disent. Ses propos n’engagent que les dupes, les crédules, les… qui les écoutent. Son existence politique ne se résume qu’à une succession de coups médiatiques dans l’hémicycle de l’assemblée nationale ou bien dans les journaux en quête de sensation.
Député sortant Philippe Meunier - LR
Pour illustrer nos propos, selon le journal le Parisien, ce député a fait partie de ces parlementaires qui auraient aimé avoir le droit d’être armés, pour leur propre sécurité, depuis les attentats parisiens du 13 novembre 2015. Interrogé par le journal Le Parisien il a répondu : « Je n’ai pas de commentaires à faire sur les questions de sécurité. Et j’appelle les médias à la plus grande retenue sur ces questions ».
Dans les couloirs du Palais-Bourbon, l'anecdote a fait bondir et hurler de... rire. « Le déconomètre fonctionne à plein tube chez certains députés depuis deux semaines ! » lance, goguenard, un député LR qui n'en revient toujours pas. Il est vrai que Philippe Meunier, qui est membre de la commission de la Défense, n'en est pas à son coup d'essai.
http://themis-estlyonnais.fr/articles.php?lng=fr&pg=802&tconfig=0
Mais voilà, depuis « l’affaire FILLON » les électeurs savent qu’il emploie aussi son épouse comme attachée parlementaire ce qui, à présent, questionne les électeurs sur ses réelles motivations à briguer un troisième mandat de député ?
Si la sécurité est un sujet essentiel pour Philippe MEUNIER, ainsi que tous celles et ceux qui vivent en France et qui respectent ce pays, alors pourquoi a-t-il voté la réduction des effectifs de la police comme l'indique un rapport parlementaire paru à l'automne 2015. Le responsable du syndicat Unité SGP Police FO, Nicolas Comte pointe 13.000 suppressions de postes dans la police et la gendarmerie entre 2008 et 2012.
La Loi de programmation militaire votée en 2009 par Philippe MEUNIER, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, prévoyait la suppression de 54 000 postes entre 2008 et 2015.
Vice-président du conseil régional Auvergne Rhône-Alpes, délégué notamment chargé de la chasse et la pêche, Philippe Meunier a multiplié par 6 la subvention attribuée aux chasseurs. Philippe Meunier lui-même chasseur, est dans l’impudeur et le clientélisme assumé ; en effet, alors que le budget de l’environnement a été réduit de 30 %, les chasseurs voient leur subvention passer de 500 000 euros à 3 millions d’euros. Bravo Monsieur Meunier ! Quelle était encore la contrepartie de cette mesure électoraliste !
Campagne législative furtive, sans doute très confiant, pensait-il que la 13ème circonscription lui était acquise « Ad vitam aeternam » et ainsi être épargné par le tsunami MACRON. Pour attaquer et rompre la vague, Philippe Meunier pouvait jusqu’à présent compter sur son profil très droitier. Sarkozyste pur jus, il est un des cofondateurs de la Droite Populaire avec Thierry Mariani et Philippe Luca. Ce courant au sein de l’ancienne UMP est positionné à droite de la droite. Avec d’autres parlementaires, il a œuvré à mettre en avant au sein de sa famille politique les questions d’identité nationale et d’immigration. Secrétaire de la commission de la Défense Nationale et des forces armées, il se positionne alors régulièrement sur les questions de sécurité et du terrorisme, des thèmes traditionnellement labourés par le Front national. Par le passé, il s’est notamment élevé peu après son élection en 2012 contre « certaines communautés ».
Exemple : Tract de campagne 2015 (Elections Régionales)
Le Front national l’avait d’ailleurs déjà invité à rejoindre ses rangs, un appel régulièrement utilisé par le même Christophe BOUDOT à l’endroit de Laurent Wauquiez, président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes à chaque prise de position proche de celles du parti frontiste.
Le soir du 11 juin fut difficile pour Philippe Meunier. Le député sortant de la 13ème circonscription du Rhône est largement distancé au premier tour par Danièle Cazarian, candidate En Marche qui le devance de plus de 13 points (33,99% contre 20,81%). La candidature dissidente de Daniel Valéro (7,69%) dont les voix pourraient se reporter vers En Marche, n'est pas pour aider le Monsieur sécurité de Laurent Wauquiez au conseil régional, qui aura d'autant plus intérêt à s'adresser aux 14,37% d'électeurs ayant choisi Sandrine Ligout (FN) au premier tour. Ce qu'il avait réussi à faire en 2007 et surtout en 2012.
Actuellement en ballottage défavorable, perdu au point de tracter et coller ses affiches sur la circonscription du député sortant Yves BLEIN, Philippe Meunier s’exprime : « J’ai du respect pour les partis ayant des projets : France insoumise, le PS, même le FN. Mais je suis peiné de voir que d’autres ne sont que dans l’apparence ». Le Front National représenté par la personne de Sandrine LIGOUT sur la 13ème circonscription du Rhône n’ayant communiqué aucune consigne de vote, Philippe Meunier s’en prend alors davantage au mouvement du Président de la République qu’au Front National. Mais avec tout le respect qu’il porte aux électeurs Mélanchonistes et Socialistes il est peu probable que ses électorats potentiels volent à son secours. Selon ses propos, sa candidature serait menacée par l’accélération de la montée des communautarismes !
Pour résumer le personnage, Philippe MEUNIER n’existe que si et seulement si, il réussit à stigmatiser des populations et à cliver pour se différencier des autres courants politiques : le tout sécuritaire, ça ne fonctionne pas !
Aujourd’hui, tous ces comportements se traduisent par des taux d’abstention historiquement élevés. Les électeurs ne supportent plus d’être considérés comme des lapins de 3 semaines ou des citoyens de seconde zone chez qui l’on s’arrête tous les cinq ans pour quémander des « voix ». Et si les électeurs le jugent sur le travail qu’il a réalisé pour le compte de l’intérêt général, alors dimanche prochain, Philippe MEUNIER risque fort de regagner ses foyers et vaquer à d’autres occupations.
Un mandat électif est un contrat de confiance passé avec le peuple, pour représenter les intérêts du peuple ! S’en écarter, c’est trahir la confiance des citoyens !
Depuis plus de 3 ans, l’association Thémis Est-Lyonnais, forte de sa diversité, s’efforce de vous informer en toute liberté sur les décisions que le maire et sa majorité prennent en votre nom.
À l’issue du 2nd tour de cette campagne, une nouvelle ère politique débutera sous le rythme soutenu des réformes, l’objectif étant la redynamisation de l’économie et du marché de l’emploi. Le monde ne s’arrêtera pas de « tourner » pour autant.
Les députés qui sortiront vainqueurs au soir du 18 Juin porteront la lourde responsabilité de représenter avec conscience, intégrité, honnêteté, force et courage, les citoyens qui les ont élus et de faire entendre leur voix durant tout leur mandat.
Thémis Est-Lyonnais
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