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Résultats des élections présidentielles 2017 - St Priest

Résultats des élections présidentielles 2017 - St Priest

Après plusieurs mois de campagne électorale, Emmanuel Macron (En marche !) et Marine Le Pen (Front national) sont finalement arrivés en tête du premier tour de l’élection présidentielle 2017, dimanche 23 avril. François Fillon (Les Républicains), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Benoît Hamon (Parti socialiste) sont disqualifiés.

Comparez les résultats précis du vote de la ville de St Priest  au regard des scores de chacun des partis politiques au niveau national. Ces résultats ont été transmis le ministère de l’intérieur.

     

Résultats sur Saint - Priest (69800) :

  

Candidats Nbre de voix Résultats %
Jean Luc MELENCHON 4793 24,53 %
Marine LE PEN 4522 23,14 %
Emmanuel MACRON 4334 22,18 %
François FILLON 2998 15,34%
Benoît HAMON 1288 6,59
Nicolas DUPONT AIGNAN 855 4,37 %
François ASSELINEAU 282 1,44 %
Philippe POUTOU 170 0,87 %
Jean LASSALLE 134 0,69 %
Nathalie ARTHAUD 130 0,67 %
Jacques CHEMINADE 37 0,19 %

  

Télécharger les résultats :
  

Résultats des élections présidentielles 2017 du 23/04/2017 - 1er tour - Nombre de voix exprimées
Résultats des élections Présidentielles 2017 du 23/04/2017 - 1er tour - % de voix exprimées

  
Dimanche 23/04/2017 au soir des élections présidentielles, des élus et des concitoyens se sont rendus à la mairie peu après 20h30 pour prendre connaissance des résultats de chacun des bureaux de vote comme les us et coutumes le prévoient.

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Un pupitre ainsi qu’un micro étaient installés pour permettre au maire Gilles Gascon de présenter les résultats à toutes les personnes présentes. Etonnamment personne de la majorité n’est venu pour procéder à la lecture des résultats (Voir Photo - Le matériel était installé). La présentation des résultats a été diffusée sur écran au format Power-Point sans autre commentaire. Les élus de la majorité ont préféré rester entre eux, à l’étage, à l’abri des regards indiscrets et se "taper la cloche" au frais du contribuable. Gilles GASCON était absent, préférant ainsi ne pas affronter son bilan ainsi que celui de François FILLON. En effet sur Saint Priest les résultats du parti Les Républicains ont été tellement catastrophiques (très inférieurs à la moyenne nationale) que nos chers élus de la majorité se sont bien gardés de proposer au reste des élus et des San-Priods de se joindre à eux.

Quel manque de fairplay ! Dans ce cas, Gilles GASCON n'aurait-il pas dû laisser la possibilité aux élus de l'opposition présents à la mairie communiquer les résultats ? Peut être auraient-ils appréciés rendre service ?

Quoi qu'il en soit, pour l'équipe GASCON (exécutif en place de puis 2014), la sanction sonne comme un coup de tonnerre. Les Républicains n'ont passé le premier tour de l'élection présidentielle, dimanche 23 avril. Avec 15,34 %, soit 4.6 % en dessous de la moyenne nationale des suffrages (19,94%), Les Républicains occupent dorénavant la quatrième place sur Saint Priest, juste derrière Emmanuelle MACRON (22,18%). Ceci est le signe d'un "désaveu" pour le candidat LR et le maire Gilles GASCON.

A suivre...
  

Résultats des autres communes : 

Source Le progrès  Icone_Telecharger_White.jpg


 

Election présidentielle 2017 - Résultats Nationaux

  
L'élimination des candidats des deux grands partis de gouvernement, l'irruption en tête du centriste Macron, la percée spectaculaire de La France insoumise et de son candidat Jean-Luc Mélenchon sont un bouleversement sans précédent depuis 1958. Chaque camp parle d'une recomposition complète  du champ politique. Tout est à reconstruire.

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Revenons rapidement neuf mois en arrière pour mieux mesurer ce qui s'est produit ce 23 avril. Le scénario semblait alors écrit, qui nous promettait le « casting » suivant : Hollande, Sarkozy, Le Pen, Mélenchon. « 2012, on refait le match » était le titre de ce film voulu par tous ou presque. François Hollande faisait savoir depuis des mois que son adversaire préféré serait Nicolas Sarkozy. Ce dernier se faisait fort d’écraser le « gros nul », selon son élégant propos. L’entreprise familiale Le Pen ne pouvait faire autrement que de présenter l’une de ses représentantes. Quant à Mélenchon, parti seul de longue date, il pouvait s’imposer sur les faiblesses et les divisions des gauches radicales.

Rien ne s’est donc passé comme prévu. Et ce 23 avril 2017 est celui de l’explosion d’un système politique bâti il y a cinquante-cinq ans, en 1962, avec le choix funeste de construire la démocratie française autour de l’élection présidentielle. La désintégration de ce système, décidée par les électeurs à l’occasion d’un scrutin qui enregistre une bonne participation (environ 80 %), est une excellente nouvelle. C’est un choix logique, dans la continuité de ce que l’électorat avait fait connaître, en particulier lors des primaires de la droite et de la gauche, en éliminant sèchement Nicolas Sarkozy et Manuel Valls.

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Tout commence désormais, dans ce qui a été annoncé dès dimanche soir comme une recomposition à grande échelle des forces politiques. Pour la première fois de la Ve République, les candidats des deux grandes formations structurant le champ politique et destinées à gouverner – le Parti socialiste et la droite républicaine – ont été éliminés.

C’est un désastre presque historique pour le Parti socialiste, qui renoue avec le score de 1969 d’une SFIO moribonde (Gaston Defferre avait alors fait 5 % des voix) : deux ans plus tard, le congrès d’Épinay donnait naissance au Parti socialiste, qui accédera au pouvoir dix années plus tard. « C’est une sanction historique légitime du Parti socialiste, a expliqué Benoît Hamon (environ 6,5 % des voix), c’est une défaite électorale et morale. »

C’est un désastre stupéfiant pour la droite, à qui la victoire était promise jusqu’en janvier. L’aveuglement de son candidat François Fillon (environ 19 % des voix), trop occupé à dénoncer les complots de la justice et des médias, aura entraîné la droite dans une autodestruction spectaculaire. Mais l’opération suicide de François Fillon n’a pas su être empêchée par les principaux dirigeants de la droite. « Il n’y a pas qu’une erreur qui a été commise, il y a une interrogation de fond. Je ne pensais pas que le gaullisme puisse être éliminé, c’est un séisme », a reconnu François Baroin qui n’a cessé de soutenir François Fillon.

La sanction brutale des deux grands partis de gouvernement signe donc la fin d’un cycle. Avec quelques signes encourageants pour les mois à venir. Le premier est la relative stagnation du Front national. Avec environ 21 % des suffrages, Marine Le Pen aura été incapable d’élargir son électorat. Bien au contraire, elle n’a cessé de reculer tout au long de cette campagne quand, depuis des mois, les entreprises de sondages la plaçaient très largement en tête, certains lui accordant il y a quelques mois un potentiel électoral de 30 %.

Cet endiguement du Front national marque peut-être l’échec de la stratégie de sa direction qui visait à s’imposer comme la grande alternative au « système en place ». Et il est fort probable que ce score ouvrira de sévères discussions, voire une crise au sein du parti de Marine Le Pen. Car dès dimanche soir, l’ensemble des forces de gauche ainsi que la droite des Républicains appelaient clairement à voter pour Emmanuel Macron pour battre Marine Le Pen. Seul Jean-Luc Mélenchon a refusé cet appel, s'en remettant au choix des militants de La France insoumise. « Chacun ou chacune sait en conscience quel est son devoir », a-t-il déclaré.

Les deux hommes qui emportent ce scrutin et se retrouvent porteurs d’un changement profond de la politique française sont ainsi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Même s’il n’est pas qualifié pour le second tour, le leader de La France insoumise, avec environ 19 % des voix, voit validée une stratégie politique construite et développée depuis des années. En 2012, Jean-Luc Mélenchon n’avait pu réussir une telle progression. Surtout, son score ne lui avait pas permis de peser sur les équilibres de la gauche. La démonstration en fut faite un mois plus tard, quand le Front de gauche échoua aux législatives, incapable de se défaire des partis le constituant et d’obtenir des députés.

Ministre de Hollande jusqu’au 30 août 2016, après avoir été son conseiller puis son secrétaire général adjoint à l’Élysée, Emmanuel Macron est donc celui qui dynamite le système. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir cet homme, qui a été l’un des principaux acteurs du quinquennat de François Hollande, devenir le pivot autour duquel se réorganisera la vie politique.

Le « Front républicain » anti-Le Pen, annoncé par tous les responsables politiques dès dimanche soir, à l'exception de Jean-Luc Mélenchon, devrait ainsi porter cet homme à l’Élysée. Un homme de 39 ans (il serait le plus jeune président de la Ve République), surgi de nulle part, sans parti et se revendiquant du centre (un centre-droit, de fait). Emmanuel Macron aura brisé tous les tabous, ruiné toutes les règles de nos institutions qui ont prévalu jusqu’alors pour accéder à la présidence : d’interminables carrières politiques ; le soutien de puissants partis ; un positionnement net à gauche ou à droite, le centre étant au mieux une force supplétive, au pire un triangle des Bermudes. Jean Lecanuet avait échoué en 1965. L’émergence soudaine d’une force centriste, et sa probable victoire, signe à elle seule la fin de la Ve République.

Emmanuel Macron ne peut ignorer les fragilités de cette position : quelles forces pour le soutenir dans la durée ; et surtout, quelle majorité parlementaire en juin prochain ? Mais ces fragilités ouvrent de nouveaux horizons. Surtout quand elles se conjuguent à une crise historique du Parti socialiste et à l’émergence d’une gauche radicale marginalisée depuis les années 1970.

Car c’est bien la gauche qui dessinera largement les nouveaux contours du champ politique français. Les leaders de droite l’ont clairement expliqué dimanche soir. Une victoire aux législatives pourrait empêcher le grand basculement en installant une cohabitation. « On a clairement perdu, les affaires nous ont coulés, mais nous pouvons gagner les législatives, je reste convaincu que nos idées sont majoritaires », a expliqué Laurent Wauquiez (LR).

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C’est donc à gauche que va se passer l’essentiel. Comment ? Ce sera l’enjeu des semaines et des mois à venir. Mais des pistes déjà s’esquissent. Benoît Hamon, tout en assumant son « échec à empêcher le désastre » et en en prenant « la pleine responsabilité », a aussitôt acté la « folie autodestructrice de la gauche » et « la sanction légitime du Parti socialiste ». Le candidat a également pris date pour l’avenir, expliquant avoir mené « une campagne fondatrice qui a redonné de la place à la jeunesse, aux intellectuels… autant de graines semées ». « Vous n’attendez pas une recomposition d’appareils dans le cadre d’une Ve République à bout de souffle », a constaté le candidat socialiste. Aurélie Filippetti, qui l'a soutenu, a, elle, plaidé explicitement pour un « nouvel Épinay », une hypothèse d'ailleurs envisagée par Gérard Collomb, le maire socialiste de Lyon qui s'est rallié au candidat centriste.

Son meilleur adversaire au sein du PS, Jean-Marie Le Guen – qui a reconnu avoir voté Emmanuel Macron dès ce premier tour – a dès dimanche pris des directions inverses. Le PS construira une majorité présidentielle avec Emmanuel Macron, a-t-il annoncé tout en se présentant avec son propre programme aux législatives. La stratégie de ce proche de Manuel Valls est claire : reprendre au plus vite l’appareil socialiste, éliminer Benoît Hamon et construire une coalition avec le probable futur président centriste.

La clé de cette recomposition est de fait dans les mains de Jean-Luc Mélenchon. Avec plus de 19 % des voix – contre environ 6,5 % pour Benoît Hamon –, le dirigeant de La France insoumise est en mesure de faire valoir ses projets de reconstruction de la gauche. Que fera-t-il, que dira-t-il d’un scénario envisagé dès avant le premier tour du scrutin présidentiel par les proches de Benoît Hamon et les écologistes de créer un nouveau parti ou mouvement, actant l’épuisement du Parti socialiste ? Jusqu’alors, et dimanche soir encore, Jean-Luc Mélenchon et ses proches se sont bien gardés d’évoquer ce futur, sauf à garantir que La France insoumise aurait des candidats dans les 577 circonscriptions législatives.

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Une nouvelle ère s’ouvre ainsi ce 23 avril. La perspective d’une présidence centriste, sans majorité parlementaire assurée, laisse le champ libre aux refondations nécessaires. Tout comme la sanction historique infligée à un Parti socialiste ayant depuis des années oublié ses électorats, ses programmes et englouti dans la notabilisation. Tout est maintenant à refaire !


Date de création : 24/04/2017 09:42
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