Cité Berliet - Projet Non Concerté de Gilles GASCON
Cité Berliet
Furieux, les habitants rejettent le projet immobilier
non concerté de Gilles GASCON !
« Sous l’ancienne mandature, la Ville envisageait d’exploiter le site de la Ferme pour implanter la nouvelle école Berliet, un projet que le maire Gilles Gascon (LR) a décidé de ne pas poursuivre, préférant ainsi une extension des locaux de l’actuelle école Marius Berliet ».
Groupe scolaire Marius Berliet
Lundi 21 Mars 2016 à 18h30 dans une salle de l’école Marius Berliet (cité Berliet), s’est tenue une réunion d’information avec les habitants. Les adjoints du maire Gilles GASCON devaient y exposer « leur super projet à moindre coût » tant attendu par la population. L’objectif était de répondre aux besoins de la population en matière de services publics à savoir l’école, la crèche, les activités sportives pour les enfants…
Les adjoints au maire ainsi que l’opérateur de logement social Poste Habitat étaient plutôt détendus et optimistes. A contrario, tension, crispation et méfiance se lisaient sur les visages des habitants. La confiance des résidents du quartier était loin d’être acquise ce qui n’a pas empêché nos élus d’user de fourberies lors de la présentation de leur projet de résidence intergénérationnel sur le site de la ferme Berliet. En effet, l’adjoint au maire à l’urbanisme, Frédéric Jean a, tant bien que mal, essayé de convaincre les habitants du bien-fondé de ce projet qui accentuerait inévitablement la densification de ce quartier déjà saturé. Il était question d’accorder à Poste Habitat l’autorisation de construire 80 logements sociaux supplémentaires en lieux et place de la Ferme Berliet.
Emplacement de la Ferme Berliet (Avenue C)
Vous noterez que ce quartier est passé de 350 à 1000 logements en quelques années soit de 750 à 4000 habitants. Les infrastructures n’ayant pas évolué au même rythme que les constructions, les habitants sont aujourd’hui confrontés à des problèmes de circulation, de stationnement, de conditions d’apprentissage dans l’école Marius Berliet, de place en crèches… tout simplement de services publics !
Dans ce projet, Poste Habitat, avec l’aide du Maire Gilles GASCON, devait acquérir la Ferme pour y construire des logements sociaux et y loger son personnel, notamment celui travaillant au centre de tri, rue Jean-Zay, à proximité du château d’eau Renault Truck. Le coût de l’acquisition (vente du terrain et du bâti) pour l’opérateur de logements sociaux s’élevait à 2 millions d’euros.
Il y a tout juste un an, le maire Gilles GASCON affirmait dans le magazine Couleurs que « certaines adaptations, certains réglages allaient être mis en place », notamment en terme de service public ; « qu’il avait de la chance d’être bien entouré, avec une équipe investie et compétente ». En Mai 2015, il se targuait de ne pas avoir délivré de permis de construire consacrés aux programmes de logements sociaux afin de rééquilibrer la politique de l’habitat. Qu’en est-il aujourd’hui ? Tout le contraire !
En 2014, lors de sa 1ère assemblée de quartier à la cité Berliet, Gilles GASCON reprochait à l’ancienne municipalité un manque d’anticipation à tous les niveaux. Il assurait qu’il serait capable de faire mieux, moins cher en mobilisant moins de moyens. Aujourd’hui, compte tenu du nombre croissant d’enfants sur la commune et pour répondre aux besoins récurrents des parents, la priorité aurait été d’engager sans tarder des travaux pour la construction d’une polarité intégrant à minima, un nouvel établissement scolaire et une crèche à la place de la Ferme Berliet. Mais les priorités de Gilles GASCON étaient et sont toujours ailleurs :
- L’annulation du projet de crèche la coccinelle,
- L’annulation du projet visant à regrouper les entités pôles emploi en centre-ville,
- L’annulation du projet de création du Parc Nelson Mandela,
- L’annulation du projet de création d’un stade (polarité sportive à proximité de la cité Berliet),
- Le refus de participer à l’achat de nouveaux manuels scolaires (écoles primaires),
- L’embauche de personnes membres de son association politique « Ensemble pour Saint Priest » ou issues de son entourage proche,
- Le vote en faveur de l’augmentation de la taxe foncière et de la taxe d’habitation (+5% en 2015),
- L’augmentation significative de la quasi-totalité des tarifs municipaux (cantine scolaire, garde, piscine, théâtre, cinéma…),
- La réalisation de travaux à l’accueil de l’hôtel de ville,
- La pose de statuettes (Arthur et Zoé) aux abords des passages piétons,
- Le financement du marché de noël : 8 jours à 131 570 euros – sans aucune retombé économique pour les commerçants.
- Le financement de gala privé avec des fonds publics,
- L’implantation du collège privé à Manissieux sans accessibilité des transports en commun,
- Le cumul des mandats (maire, conseiller métropolitain, conseiller régional), etc …
Bien avant que cette réunion n’ait lieu, les besoins des habitants de la cité Berliet étaient clairement identifiés. Malgré tout, les élus présents ce soir-là décidèrent de faire fi de leurs remarques. Frédéric Jean, adjoint à l’Urbanisme, a d’ailleurs essayé de rallier les résidents à sa cause en évoquant la possibilité pour ces nouvelles constructions d’accueillir une annexe de la mairie et une maison de quartier. Rien n’y a fait, les habitants étaient particulièrement excédés. C’est alors que Catherine Stub, directrice de Poste Habitat Rhône-Alpes, a pris la parole pour « voler au secours » des élus embourbés dans un projet que les habitants ont qualifié de « matière que personne n’aimerait trouver sous la semelle de ses chaussures ». Les atouts du projet ont été cités et passés en revue, mais en vain ! Tous unis et solidaires, les résidents ont balayé d’un revers de main un projet inapproprié et en complet décalage avec leurs besoins immédiats. En effet, par manque de connaissance et de maîtrise du sujet Gilles Gascon a allègrement zappé une étape fondamentale dans le processus de conception d’un projet. S’il focalise bien trop souvent sur l’aspect financier et sur les atouts d’un projet, malheureusement il en oublie bien trop souvent l’essentiel à savoir l’analyse des opportunités, des faiblesses et des menaces !
C’est une des raisons pour laquelle aucun des élus présents ce soir n’a pu calmer n’y même convaincre ces habitants extrêmement en colère. Une autre raison vient justifier ces comportements : les promesses et les allégations répétées du maire en séance du conseil municipal, en assemblée de quartier ou en réunion d’information. Quand nos politiques comprendront-ils que le mensonge est terrible, dévastateur et définitif ? Dès lors que le lien entre le politique et les administrés est rompu, le retour à la confiance est impossible ! C’est en ce sens que le public a menacé cet exécutif en lui promettant des sanctions sévères aux prochaines élections municipales.
Beaucoup d’habitants ont fait savoir qu’ils en avaient assez des promesses non tenues. « Vous nous racontez n’importe quoi. Vous nous offrez des breloques comme on le faisait aux Indiens pour nous glisser par derrière votre projet de résidence » déclare un habitant. « Nous, ce qu’on veut, ce sont des services », a lâché un autre habitant. Et une autre « avant de mettre des appartements pour les postiers, pensez à mettre un bureau de Poste. On en a bien plus besoin ! ».
Dans la salle, les résidents étaient soudés et l’ambiance toujours aussi électrique. Les élus semblaient désemparés face à un public qui a réaffirmé sa volonté de ne plus se laisser abuser et ses besoins en matière de médecins, d’écoles, de crèches, d’activités culturelles ou sportives pour les jeunes, de déplacement en bus…
Le débat musclé s’est poursuivi avec les habitants et soudainement, le clash ! Frédéric Jean (Adjoint à l’urbanisme) voulant rassurer le public a déclaré que : « pour le moment rien n’est acté, qu’il s’agit juste d’un projet » ! Il n’en fallait pas plus pour faire sortir Sandrine LIGOUT (FN) de ses gonds. Effarée du mensonge éhonté de M. JEAN, celle-ci a brandi un document (Rapport n°09) entérinant la vente du corps de ferme à Poste Habitat pour la somme de 2 millions d’euros.
Instantanément l’exaspération et la colère du public ont fait écho aux révélations de Mme LIGOUT. En effet, ce rapport devait être présenté, débattu et voté au prochain Conseil Municipal le 31 Mars 2016. Privilégiant le cadre de vie des habitants du secteur, Sandrine LIGOUT a sommé les élus de retirer ce rapport.
Mais acculé, Frédéric JEAN, fidèle collaborateur de Gilles GASCON, n’a pu que confirmer l’existence et l’authenticité de ce document. Cela étant, il a continué de clamer que le projet n’était pas encore acté, mais à un stade bien avancé ! D’ailleurs, un habitant a fait remarquer aux élus qu’une fois que la vente réalisée et le permis de construire accordé, la ville comme les habitants n’auraient plus leur mot à dire.
Sous la pression et la solidarité indéfectible des habitants et compte tenu des révélations de Sandrine LIGOUT, Gilles GASCON n’a eu d’autre choix que de retirer son projet et de revoir complètement sa copie ! Le 31 mars 2016, cette délibération ne sera plus à l’ordre du jour.
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